Dans un article récent —DVD et VOD : les acteurs français toucheront (enfin) leur prime sur les ventes—, Les Inrocks font le point sur le conflit qui a opposé depuis deux ans, les artistes interprètes et les majors sur les revenus liés à l’exploitation DVD et VOD des films de cinéma produits avant 1986. Un accord […].
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Dans un article récent —DVD et VOD : les acteurs français toucheront (enfin) leur prime sur les ventes—, Les Inrocks font le point sur le conflit qui a opposé depuis deux ans, les artistes interprètes et les majors sur les revenus liés à l’exploitation DVD et VOD des films de cinéma produits avant 1986.
Un accord signé le 11 juillet 2012 restaure enfin les acteurs dans leurs droits en leur accordant une part sur les recettes générées par la vente des catalogues de leurs films. Mais, si cette injustice est réparée pour les acteurs, elle ne l’est pas pour les auteurs et scénaristes de ces mêmes films.
Pour les acteurs, tout est né de l’initiative de Michel Creton en 2005
Ce dernier en accompagnant une campagne de promo pour la sortie d’un DVD collector des Bronzés, s’est rendu compte du manque à gagner actuel de sa profession sur ce type de produit. Les ventes avaient dépassé le million et demi d’exemplaires, lui n’avait strictement rien touché. Normal : sur l’ensemble des films produits avant 1986, aucune clause concernant les pourcentages à toucher sur les DVD, VOD et l’ensemble des exploitations nouveaux médias, n’était incluse dans les contrats des acteurs, ou des autres auteurs de l’oeuvre d’ailleurs.
Michel Creton, assisté de l’ADAMI,
Natacha
Oui, espérons que cela change !
"Or, avec le temps, les minimums garantis ont été considérés de fait comme des forfaits purs et simples par les producteurs, les dédouanant de reverser un quelconque pourcentage supplémentaire en cas de profits après amortissement de l'oeuvre. "
C'est bien triste car si finalement ils font de bonnes recettes ils exploitent pas mal les auteurs au final 🙁
Anonyme 007
La seule question qui vaille, me semble-t-il, est POURQUOI des syndicats d'auteurs et autres sociétés de recouvrement de droits d'auteurs n'ont toujours pas réussi (depuis le temps de leur existence) à imposer des négociations qui devraient être, semble-t-il et vu l'état de la rémunération (pour les auteurs), leurs priorités?
Si ils/elles n'arrivent pas à s'imposer dans les négociations, peuvent-ils/elles être considéré(e)s comme légitimes? Si la réponse est non, à quoi servent-ils?
Vaste programme mais, pour l'instant, inquiétantes perspectives…
High concept
@ Natacha et 007 : les rapports de force actuels ne sont pas en faveur des auteurs, qui par ailleurs ne sont pas vraiment montés au créneau (qui a envie d'être black-listé dans une industrie de commande?). Le seul précédent est celui d'Yves Boisset qui a gagné son procès contre MK2 sur l'exploitation de 2 films, Dupont Lajoie (188 diffusions TV) et Un taxi mauve (125 diffusions TV d’après la SACD). En 20 ans, les recettes des deux films auraient généré plus d'1,6 M€ sans compter les ventes étrangères et l’exploitation vidéo et DVD par TF1 vidéo. Mais Yves Boisset a dû attaquer tout seul, pendant de longues années de combat médiatique et financier pour que le tribunal ordonne enfin une expertise et fasse reconnaître les revenus générés (qui sont de l'ordre de plusieurs centaines de milliers d'euros pour ces 2 films), alors imaginez ce que rapporte l'ensemble du catalogue… Le dossier est discuté actuellement par les instances représentatives mais le bras de fer est compliqué alors ça traîne. Espérons qu'avec ce récent succès de nos confrères acteurs, nos représentants légitimes aient plus d'arguments à mettre dans la balance.