Résultats de la recherche pour : pitch
Pack : exemples de scénarios + 2 manuels de formatage
Ce pack contient : ❶ nos exemples de bibles et scénarios + ❷ nos manuels de formatage de doc. de scénariste à télécharger.
❶ Nos exemples de scénarios, bibles et autres documents de travail (valeur : 250 €)
- un court-métrage fantastique (prix du meilleur scénario décerné par le jury de Claude Zidi) : le scénario dialogué,
- un long-métrage de comédie (optionné) : le concept, le traitement, la note d’intention et les fiches des personnages,
- un long-métrage biopic (commande) : le pitch, le synopsis, les documents de travail, le séquencier et le scénario dialogué de l’épisode pilote,
- une sitcom de 26 min. (produite) : le synopsis et le scénario dialogué de l’épisode pilote,
- une série TV de 52 min. d’anticipation (prix du Fonds d’aide à l’innovation du CNC) : le dossier artistique complet de demande d’aide du CNC et le scénario dialogué du pilote,
- une série TV de 90 min. policière (commande) : la bible (graphique) et le traitement du pilote,
Avec ces 414 pages de documents, les créateurs de la méthode d’écriture agile High Concept® vous donnent à lire leurs propres documents de travail de scénariste, valorisés dans la profession (vente à un producteur ou à un diffuseur, obtention du fonds d’aide à l’écriture du CNC, etc.), afin de vous familiariser avec les usages de l’audiovisuel.
❷ Nos manuels de documents de scénariste à télécharger (valeur : 2 x 250 = 500 €)
- un document de concept (synopsis court de série, d’épisode et de long métrage)
- un dossier de recherche (support de brainstorming)
Ces deux modèles vierges pour les scénaristes, mis en forme selon les standards de la profession, sont téléchargeables au format DOCX (Word), RTF et PDF, pour mettre en page votre projet de façon professionnelle et structurée. Ils sont accompagnés d’une notice vidéo d’un script doctor senior pour apprendre à les utiliser.
La séance de 30 min. de Q/R avec un script doctor
Un accès à la hotline d’un script doctor senior pour répondre à vos interrogations sur des sujets variés, de la conception d’un projet (long métrage, roman, BD, série, jeu vidéo) à son formatage, en passant par :
- la dramaturgie, l’évaluation de pitchs et la correction de vos structures dramatiques en direct,
- les axes d’amélioration et de réécriture d’un projet,
- les aides sélectives possibles pour un projet (Fonds d’Aide à l’innovation du CNC, etc.),
- l’aide à la vente (règles de formatage commercial, démarchage d’une production, etc.),
- les conseils de formation, la gestion de carrière et la négociation des droits de vos contrats d’auteur.
400 p. d’exemples de bibles, scénarios et doc. de scénariste
Les créateurs de la méthode d’écriture agile High Concept® vous donnent à lire leurs propres documents de travail de scénariste afin de vous familiariser avec les usages de l’audiovisuel :
- un court-métrage fantastique (prix du meilleur scénario décerné par le jury de Claude Zidi) : le scénario dialogué,
- un long-métrage de comédie (optionné) : le concept, le traitement, la note d’intention et les fiches des personnages,
- un long-métrage biopic (commande) : le pitch, le synopsis, les documents de travail, le séquencier et le scénario dialogué,
- une sitcom de 26 min. (produite) : le synopsis et le scénario dialogué de l’épisode pilote,
- une série TV de 52 min. d’anticipation (prix du Fonds d’aide à l’innovation du CNC) : le dossier artistique complet de demande d’aide du CNC et le scénario dialogué du pilote,
- une série TV de 90 min. policière (commande) : la bible (graphique) et le traitement du pilote,
- un total de 414 pages de documents originaux,
- à lire uniquement : ce service ne comprend pas la cession des droits d’adaptation, de reproduction, de représentation ou d’exploitation des oeuvres ci-dessus, qui demeurent la propriété intellectuelle, totale et exclusive, de leurs auteurs respectifs,
- au format PDF (pour des documents modifiables, préférez nos modèles de documents de scénariste à télécharger)
Jusqu’à la garde : un film d’auteur français où on ne s’ennuie pas, c’est possible ?
Autant le dire tout de suite, le pitch, bien fidèle à ce genre de film, ne me tentait pas. Je ne vais pas au cinéma pour voir un fait divers sordide, j’y vais pour rêver, c’est d’ailleurs pour cela que je suis passionné de cinéma. Et puis les drames où l’on ne sourit pas, c’est comme les comédies où il n’y a pas de drame, ça m’emmerde.
Dans ce film, l’auteur nous livre une situation qui a lieu tous les jours dans notre pays : une femme essaye de protéger sa famille de son ex-mari violent. Rien d’exceptionnel.
Ajoutez à cela que tous les ingrédients chiants d’un film d’auteur français y sont présents : des plans interminables, des longs silences, l’absence de musique… Bref, il n’y avait aucune chance que j’en ressorte conquis.
Une leçon de cinéma avec une structure au carré
Pas si facile d’écrire un drama de nos jours, mais soulevons le capot de cette magnifique berline :
- Un protagoniste principal : la mère.
- Un second protagoniste : le fils.
- Un antagoniste : le père.
- Un déclencheur : le père obtient du juge la garde partagée du fils un week-end sur deux.
- L’objectif et l’enjeu du protagoniste sont simples : se protéger du père, sans quoi il pourra frapper la mère et le fils à nouveau.
- Comment ? (Voici l’annonce du plan, ce que nous appelons la tâche chez High concept) : en lui cachant l’endroit où ils habitent grâce aux mensonges du fils.
- La crise arrive au moment où le père retrouve leur véritable adresse.
- Le climax est efficace : le père force leur porte avec un fusil de chasse.
- Le thème est la violence conjugale traité sur un mode thriller.
- Le genre structurant est le drama (un genre particulièrement rémunérateur quand on sait bien l’utiliser, voir notre analyse de Flight).
La fiche technique du film est ainsi simple et claire. Bien que peu « originale », l’histoire est bien construite, ce qui la démarque déjà dans la sphère des drames d’auteur à la française.
Une caméra subjective pour explorer les codes du réel
L’auteur ne nous propose pas de voir le quotidien de cette famille déchirée, il nous offre la possibilité de nous y immiscer. On vit avec eux, on respire avec eux et on se retient de respirer avec eux.
Comment fait-il ? Il ne triche pas. Ici tout fait vrai, c’est la clé. Les personnages sont vrais. Il n’y a pas de méchants, pas de gentils, juste des gens qui souffrent. On devine qu’il a vu tout ce qu’il décrit. Il a fait un travail honnête. Il ne se moque pas de nous, il nous donne sa vision certes, mais une vision sincère, brute, pas ornée d’artifices. Ce film n’est pas prétentieux. On se sent respecté.
L’auteur dirige la caméra pour éviter d’avoir à diriger le spectateur. Tel un témoin invisible, elle s’invite dans l’intimité des personnages, mais avec discrétion, sans se faire remarquer, en regardant en dessous de la porte, lorsque l’aînée de la famille découvre qu’elle est enceinte, ou pardessus la baignoire, lorsque la femme et l’enfant se protège pour éviter un coup de fusil.
Ici, pas de plans trop rapprochés quand ils mangent des pâtes, on ne viole pas l’intimité des personnages, on est juste avec eux.
Une gestion de l’émotion
Des plans silencieux certes, mais parce que le silence en dit plus que tous les mots. Des plans longs certes, mais dans lesquels le temps est suspendu, pour laisser l’émotion s’installer, sans la forcer avec de la musique.
Le plan où le fils pleure de peur, dans la voiture de son père, ne doit pas être pollué par des mots. Le plan où il attend, allongé dans les bras de sa mère, en espérant que le père ne monte pas chez eux, ne doit pas être plus court.
Une maîtrise de la forme
Tout est juste : une structure solide, une réalisation sincère, le constat est simple, il n’y a aucune fausse note. Et pas seulement parce qu’il n’y a pas de musique.
Conclusion de l’expérience, le genre ne vaut que si l’histoire est bien construire. Xavier Legrand m’a permis de prendre conscience d’une chose : l’art c’est la maîtrise de la forme. Et quand on ne maîtrise pas parfaitement cette forme, on ne fait pas une œuvre d’art.
Maintenant, je n’ai plus le droit de dire que je n’aime pas les drames d’auteur français, juste que j’en vois rarement des bien faits. Qu’en pensez-vous ?
L’amour flou décrypté : les clés de la dramédie
L’AMOUR FLOU est un film d’auteur que l’on peut mettre dans la catégorie Dramédie, soit 60% Drama (pour le genre structurant) et comédie pour le reste.
L’amour flou, le pitch
Ce film raconte la véritable histoire de Romane Bohringer et Philippe Rebbot.
Le pitch : après dix ans de vie commune et deux enfants, Philippe et Romane se séparent car ils ne sont plus amoureux, mais pourtant ils s’aiment encore. Ils décident alors de s’installer dans un « sépartement », deux appartements séparés, mais communiquant par la chambre de leurs enfants, sous le regard circonspect de leur entourage. Peut-on refaire sa vie dans ses conditions ? Est-ce que chacun y trouvera sa place ?
Le film d’auteur (ou drama) : les clés du genre
Le Drama est un genre parfait pour traiter de thèmes ayant rapport au sens de la vie. Il s’intéresse au quotidien, à notre condition humaine et à notre imperfection et pose les questions types : qu’est-ce qui m’empêche d’être heureux ? Quel est le sens de la vie ? etc. Sa structure donne ainsi toujours l’illusion du réel car le genre (dans sa conception hollywoodienne du terme —rappelons que les genres sont une invention du cinéma US pour traiter des thématiques principales occidentales) questionne le quotidien et a pour objet d’analyser les personnages dans un milieu restreint, souvent la famille. Un des outils performants pour traiter le genre est alors l’ironie dramatique ! En effet, quoi de mieux que de disposer d’informations essentielles que le protagoniste ignore ou interprète mal pour créer de l’empathie et du suspense ?
Le mauvais drama
L’erreur commune que les auteurs commettent en écrivant du drama est de ne pas créer un ou des antagonistes externes, laissant les personnages se heurter à leurs failles internes (je ne suis pas capable de surmonter un deuil, je suis dépressif, etc.). Cela donne souvent des structures dramatiques assez répétitives où le personnage principal vit un même conflit décliné sans progression.
Le bon drama
Dans un bon film d’auteur, l’ironie dramatique joue à plein, les antagonistes externes sont bel et bien présents, et au climax, le personnage principal prend conscience de ses problèmes (ses antagonistes le confrontent, ses alliés l’aident à affronter sa faille) et trouve le courage de changer (ou pas, quand il n’y a pas de happy end). Il atteint ainsi l’objectif que le spectateur espérait pour lui depuis le début même si le prix à payer (il échoue souvent à remplir la mission qu’il s’était fixée) est souvent important.
Jugez par vous-même avec FLIGHT, un drama réussi de Robert Zemeckis
Analyse de la structure
L’amour flou manque de structure, c’est-à-dire qu’il y a des attentes spectateurs non remplies, cependant j’ai passé un très bon moment, explication.
De très bons gags
- Les moments de conflits sont répétitifs et il n’y a pas de montée en puissance (les personnages passent leur temps à protéger leur intimité et à essayer de reconstruire chacun leur vie amoureuse) MAIS les charnières dramatiques sont efficaces et il n’y a pas de ventre mou.
- Cela est également dû à l’excellente utilisation de la comédie : les moments drôles sont très bien amenés et le sont à un rythme soutenu.
- Les répliques sont tendres et fines.
- Et surtout, les acteurs jouent formidablement bien.
Des personnages attachants
- L’enjeu des personnages principaux est faible (il n’y a pas grand chose qui leur pend au nez si la cohabitation échoue) et le climax est peu satisfaisant… MAIS la caractérisation des personnages est claire (failles et compétences bien identifiées).
- Le conflit principal est certes intéressant et clair (ce qui permet une bonne identification) mais surtout les personnages sont sympathiques. C’est fondamental pour nous attacher à leur histoire, ce qui ici, fonctionne à plein.
Le plus : c’est un biopic
- Il n’y a pas d’antagonisme externe fort MAIS le public d’Angoulême a décerné un Valois à ce film. Surfant sur la grande tendance actuelle du biopic (genre où la fiction rejoint la réalité), L’amour flou reprend les codes du réel (on pourrait même avoir l’impression dans ce film qu’il s’agit de téléréalité) quand les auteurs racontent leur propre histoire.
- Il est ressorti que les spectateurs d’Angoulême ont trouvé le film généreux et qui parle avec le cœur car ils savaient que le film racontait un quotidien réellement vécu bien que romancé.
Comme le dit Philippe Rebbot dans l’une de ses répliques : « Je n’embrasse pas avec ma langue mais avec mon cœur ».
Pour aller plus loin : les indiscrétions du chef opérateur, Bertrand Mouly
Même si le film a été tourné avec une équipe plus que légère : un chef opérateur, un ingénieur du son, Jean-Luc Audy et un perchman (c’est tout !), et qu’il a été au départ auto-produit puis épaulé par Escazal Films, on peut penser qu’il s’agit d’improvisations successives. Eh bien non ! Toutes les répliques et les situations ont été écrites. Le film s’est tourné sur une durée de 8 mois pour coller à la vie de Romane et Philippe en temps réel, et toutes les scènes familiales sont jouées par les véritables intéressés dans leurs appartements et lieux respectifs.
Soulignons ici l’excellent travail de montage qui a été fait : plus de 85 heures de rush ont donné un premier ours de 3H30 pour finir sur un film d’1h37 ! Et pour un budget de 400.000 euros !!!!
Pour les fans, la production prévoit un DVD avec en bonus les 3H30 de l’ours initial.
Gageons que si la sortie en salles se passe bien, le film aura plus que tenu sa promesse. Verdict, cette semaine. Et vous, qu’en pensez-vous ?