J’évite de caractériser un personnage par son physique Donner un âge, un sexe, un métier ou une coupe de cheveux n’aident pas à caractériser un protagoniste, du moins tant que ces éléments sont plaqués sur l’histoire sans en faire vraiment partie. (Certains vont plus loin en ajoutant un problème à gérer, comme la toxicomanie ou […].
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- J’évite de caractériser un personnage par son physique
Donner un âge, un sexe, un métier ou une coupe de cheveux n’aident pas à caractériser un protagoniste, du moins tant que ces éléments sont plaqués sur l’histoire sans en faire vraiment partie. (Certains vont plus loin en ajoutant un problème à gérer, comme la toxicomanie ou la mort d’un être cher, mais ils ne savent pas non plus comment utiliser ces caractéristiques pour donner de la profondeur à leur héros). - Je dote le protagoniste d’une faille morale, et d’une seule
Construire une histoire dimensionnée ne veut pas dire créer des personnages torturés de mille et une façons. Plus les traits de caractères de vos personnages seront clairs et lisibles, plus ces derniers seront universels et touchants. C’est le rôle de la faille morale.
Un personnage place son travail avant sa vie de famille (un défaut commun dans notre société qui associe le succès au monde professionnel).
- Je détermine sa trajectoire
La trajectoire de votre personnage est sa transformation morale au cours de l’aventure que vous allez lui faire vivre. Elle peut être positive ou négative, si vous n’aimez pas la happy end. Cette approche de la psychologie du personnage est la clé de voute d’un pan de la dramaturgie (cliquez ici pour voir la vidéo sur
Alexandre Fombonne
Bonjour Julie et merci pour ce post!
(Et plus généralement merci à vous deux pour ce blog et la formation, je l'ai commencé il-y-a 5 mois et j'ai depuis dévoré les livres de Seger, Gluss & Smith sur la psychologie, Vogler, etc)
Je travaille sur une pré-bible et un pilote depuis 3 mois et je voulais revenir sur la faille et la récurrence dans une série.
Je comprend ce que vous voulez dire quand à l'importance de garder cet équilibre pour des série très "Stand Alone" façon CSI, House ou Mentalist, mais Quid des série très feuilletonnante? Ne faut-il pas construire une saison de série de 8 épisodes comme un grand scénario, avec une véritable progression dans la faille du perso et sa résolution?
Je demande cela car je réfléchi à la manière de faire évoluer ma série entre son pilote et son final, que j'ai déjà en tète.
Peut-être suis-je simplement en train d'écrire une histoire divisé en 8 parties.
Merci!
Alexandre
High concept
Salut Alexandre : merci de votre fidélité et de votre participation à notre blog. En ayant dévoré l'ensemble de ces ouvrages, vous avez remarqué sans doute qu'aucun d'entre eux ne parle spécifiquement de l'écriture de série récurrente, d'où aussi le pourquoi de notre formation. Comme Cédric l'explique, cf. les vidéos, créer une série TV et suivantes, une série TV même feuilletonnante n'est jamais un grand film coupé en morceaux car toutes les séries (bien construites) sont en fait construites comme des séries bouclées. Chaque épisode doit contenir les mêmes ingrédients que les autres. Il vous faut donc dans une série feuilletonnante donner à voir à la fois un fil rouge (intrigue structurante) ET aussi une mécanique dramatique récurrente (bouclée) qui sera toujours la même. Vous pouvez vous aider du genre pour cela et notamment du policier ou de la comédie, genres les plus utilisés en TV.
Alexandre Fombonne
Bonjour et merci pour cette réponse!
En effet, je me souviens que Cédric parle du mécanisme "bouclé-feuilletonant", d’où l'importance d'identifier la tâche notamment par le genre.
j'ai encore du travail! 😉
Merci encore
Alexandre