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ScriptDoctor.frBlog du scriptdoctorécrire un scénario de comédie ‒ film et série comique

écrire un scénario de comédie ‒ film et série comique

Tous en scène, façon fiche de lecture High Concept

PITCH (genre : comédie musicale) : Quand il se retrouve au bord de la faillite, BUSTER MOON, un koala rêveur, propriétaire d’un théâtre, décide d’organiser un grand concours de chant afin de rembourser ses impayés et ainsi sauver son théâtre – sinon celui-ci sera saisi par la banquière JUDITH, une lama obstinée. Les choses se compliquent quand le théâtre est entièrement détruit.

Décryptage du synopsis en 1 – 2 – 3

Pour tout savoir des fondamentaux de l’écriture agile, n’hésitez pas à suivre la formation gratuite à la méthode d’écriture High Concept® : une formation créée par des scénaristes pour des scénaristes.

Le 1 : incident déclencheur, personnage, objectif et enjeux

De nos jours, dans une ville imaginaire peuplée d’animaux aux caractéristiques humaines, BUSTER MOON, est un koala rêveur, propriétaire d’un théâtre grâce à son père qui a travaillé toute sa vie pour le lui offrir. Nous voyons le personnage avoir un coup de foudre à 6 ans en assistant à son premier spectacle. Devenu adulte, il est désormais propriétaire de ce lieu magique. Mais suite à une succession d’impayés, il se retrouve au bord de la faillite. Espérant éponger ses dettes grâce à sa nouvelle idée, Buster explique à EDDY, son meilleur ami, un mouton plutôt glandeur, qu’il va organiser un grand concours de chant avec un prix à gagner. Eddy, non convaincu du projet, tente cependant de l’en dissuader.

Le 2 : déclinaison de la tâche et lutte contre les antagonistes

Pour suivre son plan, Buster se met à dicter à MLLE CRAWLEY, sa secrétaire lézarde maladroite, le texte des flyers en précisant que le gain est de 1000 dollars. Mais, par inadvertance, son œil de verre tombe et rajoute deux zéros à la somme. Après l’impression, les flyers s’envolent par la fenêtre sans avoir été contrôlés. La nouvelle se répand dans toute la ville. C’est là qu’on découvre les candidats potentiels : JOHNNY, un jeune gorille délinquant qui fait le gué pour son père voleur ; ROSITA, une truie mère de 25 marcassins débordée par les tâches ménagères ; ASH, une porc-épic rockeuse et LANCE, son petit ami égocentrique avec qui elle forme un duo ; MEENA, une jeune éléphante maladivement timide encouragée par son grand-père qui lui dit qu’elle a un vrai talent de chanteuse. Nous rencontrons également MIKE, une souris crooner, malhonnête et arrogante qui fait la manche tout en jouant du saxophone. Buster fait donc le casting d’une multitude de candidats et n’en retient que quelques uns. C’est à ce moment-là qu’il apprend que le prix à gagner est de 100.000 dollars et non 1000. Il demande à Eddy si sa famille peut lui prêter cette somme : négatif. Meena n’a pas été sélectionnée, sa famille la pousse à retourner au théâtre le lendemain. Ash veut aller à la répétition bien que Lance n’ait pas été pris. Mike séduit une belle souris. Johnny apprend qu’il sera chauffeur sur le prochain méfait de son père. Rosita n’ayant pas de baby-sitter ni d’aide de son mari, fabrique un ingénieux système de réveil, petit-déjeuner pour ses marcassins. Lors de la répétition du lendemain, suite à un impayé, l’électricité est coupée. Buster réussit à se brancher sur l’électricité du voisin grâce à une rallonge et l’aide inattendue de Meena. Elle est alors embauchée comme machiniste. Mike va à la banque et obtient une carte gold avec laquelle il achète une magnifique voiture pour conquérir sa dulcinée. Ash voudrait écrire sa propre chanson. Johhny s’entraîne à conduire vite. Rosita rentre chez elle : son système de poulies a bien fonctionné, personne ne s’est aperçu de son absence. Buster reçoit alors la désagréable visite de la banquière JUDITH, une lama obstinée, qui lance : « Avant la fin du mois, vous remboursez vos impayés sinon je saisis vos biens. » Buster apprend par Eddy que sa grand-mère richissime, NANA NOODLEMAN, une ancienne chanteuse d’opéra exigeante, est toujours en vie. Devant le départ d’un trio, Buster propose à Meena de chanter, elle ne sait pas encore si elle peut le faire. Appelé par son père, Johnny est obligé de partir en précipitation. Ash met dehors Lance qui répétait avec une nouvelle porc-épic. Mike gagne au jeu de cartes contre LA BANDE DES OURS, des mafieux durs à cuire mais ils découvrent qu’il a triché et se mettent à le poursuivre. Buster, accompagné d’Eddy, part voir Nana pour lui demander qu’elle sponsorise son concours. Elle refuse catégoriquement. Il réussit néanmoins à la convaincre de venir à la répétition générale organisée rien que pour elle. La première répétition tourne mal : Ash pleure en chantant ; Rosita part désabusée car elle n’arrive pas à danser avec GUNTHER, un cochon allemand monotâche ; Johnny n’est pas à la hauteur et il doit partir en catastrophe. Bloqué dans les embouteillages, il n’arrive pas à temps pour récupérer son père et ses complices qui sortent avec le magot. Ceux-ci sont capturés par la police et emmenés en prison. Pendant ce temps, Buster met le paquet pour émerveiller Nana. Il détourne l’eau de la citerne voisine pour remplir l’immense aquarium qu’il construit sous et derrière la scène. Après les derniers ajustements, il accueille Nana qui est stupéfiée par la danse des calamars luminescents. La bande des Ours a réussi à capturer Mike qui leur promet les 100.000 euros à l’intérieur du théâtre. Le coffre est ouvert, le mensonge est dévoilé. C’est à ce moment-là que l’aquarium géant se fissure…

Le 3 : situation impossible, climax, nouvel équilibre, fin et morale de l’histoire

Les choses se compliquent quand l’aquarium explose sous la pression de l’eau détruisant entièrement le théâtre. Le site devient donc la propriété de la banque. Buster est désespéré. Les animaux viennent le voir mais sans succès. Il préfère reprendre le métier de son père : nettoyeur de voitures. Après avoir entendu Meena chanter, il reprend confiance et veut faire un live show. Buster décide alors, avec l’aide des participants, de construire une scène de fortune à la place de l’ancien théâtre. Le spectacle s’avère être un véritable succès grâce aux performances extraordinaires de tous les artistes. Le récit se termine sur Nana qui rachète le terrain et fait reconstruire un théâtre. Buster, heureux, l’inaugure devant une large audience.

Avis général

Même si ce film d’animation 3D a coûté 75 millions de dollars, on peut dire qu’avec 690.264.215 millions de recettes monde (salles et vidéos comprises), c’est un véritable succès commercial. La promesse du film a été tenue, les petits comme les grands en ont apprécié le contenu. A l’heure où les émissions du type « the voice » sont très regardées, le sujet ne pouvait que motiver un grand nombre à aller voir le film.

Les personnages ?

Les personnages du projet sont plutôt bien caractérisés et appartiennent à des archétypes propres au genre comédie. On a un peu plus de mal à identifier les archétypes de Johnny et Ash. Cependant en creusant, on s’aperçoit que le personnage de JOHNNY est un personnage qui agit avant de réfléchir, donc l’archétype de « l’idiot ». Quant à ASH, elle ressemble à « la ratée sympathique », dans l’attente du regard de l’autre. L’archétype de BUSTER MOON, toujours enthousiaste mais également rêveur, est bien présent dans toutes les scènes, ce qui est un point positif. Cela permet des oppositions avec ses adjuvants et antagonistes dont JUDITH, la banquière lama plutôt obstinée voire butée. MIKE, la souris crooner malhonnête, envenime les problèmes en attirant dans le théâtre LA BANDE DES OURS, des mafieux durs à cuire.

La structure : déclencheur – tâche – climax

Le temps d’exposition du film est très court et se fait grâce à une voix off qui explique la passion de BUSTER MOON depuis ses 6 ans, pour le spectacle. On s’identifie aisément avec lui, ce qui est un point positif. Buster devient adulte, l’incident déclencheur arrive pratiquement instantanément (les impayés, la faillite) et arme correctement le récit. Le personnage principal a bien un objectif (payer ses dettes pour sauver son théâtre) mais on ne connait pas la somme exacte à rembourser, ce qui est dommage. La tâche générale, qui est « d’organiser un grand concours de chant avec un prix à gagner pour relancer sa salle », se décline aisément.

L’adjuvant principal de Buster est le mouton EDDY, un glandeur riche, dont la parole n’est jamais écoutée. Peut-être aurait-il fallu trouver un autre archétype pour symboliser l’adjuvant de Buster.

Les personnages qui gênent l’action de Buster sont essentiellement JUDITH, la banquière, qui est la véritable antagoniste car c’est elle qui détient l’enjeu ; et MIKE car il amène dans son sillage des personnages non recommandables, comme LA BANDE DES OURS. A part eux, Buster n’est pas tellement gêné par les autres personnages qui luttent contre leurs propres faiblesses. MEENA lutte contre sa timidité maladive, ROSITA contre ses complexes de femme au foyer, JOHNNY s’affranchit de l’autorité de son père, ASH ose quitter LANCE et s’émanciper comme chanteuse. Il n’y a que le personnage de GUNTHER qui n’a pas d’archétype. On ne comprend pas contre quoi il lutte personnellement. Il n’apporte absolument rien au film, on aurait donc pu se passer de ce personnage.

Ce sont ensuite essentiellement des problèmes d’ordre pratiques qui viennent gêner Buster Moon : les flyers avec le montant de 100.000 dollars s’envolent dans la ville, la coupure d’électricité, l’ouverture du coffre qui dévoile le mensonge, l’explosion des aquariums. Tout ceci contribue à faire en sorte que l’on ne ressent pas de ventre mou à l’acte 2, on n’a pas le temps de s’ennuyer.

La révélation du mensonge (sur le prix à gagner) se fait juste avant le climax, ce qui est plutôt positif pour le genre comédie.

Le climax est satisfaisant puisqu’avec la destruction totale du théâtre et la saisie du lieu par la banque, Buster se retrouve anéanti moralement et financièrement. Il rebondit en entendant MEENA chanter sur le lieu détruit malgré sa timidité maladive. Elle a réussi à surmonter sa faille. Ce qui donne à Buster le courage de continuer à croire en ses rêves et d’organiser un live-show.

Le thème : quel est le message du film ?

Le message du film est « d’aller au bout de ses rêves, de ne pas avoir peur de le faire », comme l’explique BUSTER MOON à MEENA qui est tétanisée à l’idée de chanter en public. L’envie de créer du rêve a motivé Buster tout au long de sa vie.

La scène finale (l’inauguration du nouveau théâtre avec NANA NOODLEMAN) fait écho à la séquence d’ouverture (quand Buster, 6 ans, était subjugué par le spectacle de Nana, alors chanteuse d’opéra). La thématique est bien présente dans ces deux scènes qui se répondent en tous points.

Les valeurs de production :

L’arène est-elle milkée ?

L’arène « de nos jours, dans une ville occidentale imaginaire peuplée d’animaux aux attributs humains » est très bien montrée. La qualité, tant des dessins que la réalisation, en font un très beau film d’animation. Les moyens financiers mis en oeuvre (75 millions de dollars) sont visibles à l’écran, ce qui est une bonne chose. Il faut savoir que les droits musicaux ont coûté 15% du budget.

La grammaire cinématographique est-elle maîtrisée ?

La réalisation est moderne (rythme rapide), glissante (effets de travelling dans la ville). Le film est bien découpé et efficace.

Le réalisateur-scénariste GARTH JENNINGS est britannique. C’est son premier film d’animation. Il a réalisé auparavant « Le fils de Rambow » et « H2G2:le guide du voyageur galactique ». Lien vers le site du réalisateur : Garth Jennings

Les dialogues sont-ils performants ?

Le niveau général est très bon. Les dialogues sont pertinents. Et les célèbres chansons donnent une ambiance plus que savoureuse !

Le marketing a-t-il atteint sa cible ?

La cible était clairement les enfants accompagnés de leurs parents (ou grand-parents) afin de balayer un large public. Les enfants, en général grands amateurs de films d’animation, n’ont pas été déçus. C’est également un film qui a reçu plusieurs prix, dont le Meilleur film d’animation au Golden Globes 2017.
Pari réussi : Universal Pictures a donné son feu vert pour la suite de Tous en scène 2

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L’amour flou décrypté : les clés de la dramédie

L’AMOUR FLOU est un film d’auteur que l’on peut mettre dans la catégorie Dramédie, soit 60% Drama (pour le genre structurant) et comédie pour le reste.

L’amour flou, le pitch


Ce film raconte la véritable histoire de Romane Bohringer et Philippe Rebbot.
Le pitch : après dix ans de vie commune et deux enfants, Philippe et Romane se séparent car ils ne sont plus amoureux, mais pourtant ils s’aiment encore. Ils décident alors de s’installer dans un « sépartement », deux appartements séparés, mais communiquant par la chambre de leurs enfants, sous le regard circonspect de leur entourage. Peut-on refaire sa vie dans ses conditions ? Est-ce que chacun y trouvera sa place ?

Le film d’auteur (ou drama) : les clés du genre

Le Drama est un genre parfait pour traiter de thèmes ayant rapport au sens de la vie. Il s’intéresse au quotidien, à notre condition humaine et à notre imperfection et pose les questions types : qu’est-ce qui m’empêche d’être heureux ? Quel est le sens de la vie ? etc. Sa structure donne ainsi toujours l’illusion du réel car le genre (dans sa conception hollywoodienne du terme —rappelons que les genres sont une invention du cinéma US pour traiter des thématiques principales occidentales) questionne le quotidien et a pour objet d’analyser les personnages dans un milieu restreint, souvent la famille. Un des outils performants pour traiter le genre est alors l’ironie dramatique ! En effet, quoi de mieux que de disposer d’informations essentielles que le protagoniste ignore ou interprète mal pour créer de l’empathie et du suspense ?

Le mauvais drama

L’erreur commune que les auteurs commettent en écrivant du drama est de ne pas créer un ou des antagonistes externes, laissant les personnages se heurter à leurs failles internes (je ne suis pas capable de surmonter un deuil, je suis dépressif, etc.). Cela donne souvent des structures dramatiques assez répétitives où le personnage principal vit un même conflit décliné sans progression.

Le bon drama

Dans un bon film d’auteur, l’ironie dramatique joue à plein, les antagonistes externes sont bel et bien présents, et au climax, le personnage principal prend conscience de ses problèmes (ses antagonistes le confrontent, ses alliés l’aident à affronter sa faille) et trouve le courage de changer (ou pas, quand il n’y a pas de happy end). Il atteint ainsi l’objectif que le spectateur espérait pour lui depuis le début même si le prix à payer (il échoue souvent à remplir la mission qu’il s’était fixée) est souvent important.

Jugez par vous-même avec FLIGHT, un drama réussi de Robert Zemeckis

Analyse de la structure

L’amour flou manque de structure, c’est-à-dire qu’il y a des attentes spectateurs non remplies, cependant j’ai passé un très bon moment, explication.

De très bons gags

  • Les moments de conflits sont répétitifs et il n’y a pas de montée en puissance (les personnages passent leur temps à protéger leur intimité et à essayer de reconstruire chacun leur vie amoureuse) MAIS les charnières dramatiques sont efficaces et il n’y a pas de ventre mou.
  • Cela est également dû à l’excellente utilisation de la comédie : les moments drôles sont très bien amenés et le sont à un rythme soutenu.
  • Les répliques sont tendres et fines.
  • Et surtout, les acteurs jouent formidablement bien.

Des personnages attachants

  • L’enjeu des personnages principaux est faible (il n’y a pas grand chose qui leur pend au nez si la cohabitation échoue) et le climax est peu satisfaisant… MAIS la caractérisation des personnages est claire (failles et compétences bien identifiées).
  • Le conflit principal est certes intéressant et clair (ce qui permet une bonne identification) mais surtout les personnages sont sympathiques. C’est fondamental pour nous attacher à leur histoire, ce qui ici, fonctionne à plein.

Le plus : c’est un biopic

  • Il n’y a pas d’antagonisme externe fort MAIS le public d’Angoulême a décerné un Valois à ce film. Surfant sur la grande tendance actuelle du biopic (genre où la fiction rejoint la réalité), L’amour flou reprend les codes du réel (on pourrait même avoir l’impression dans ce film qu’il s’agit de téléréalité) quand les auteurs racontent leur propre histoire.
  • Il est ressorti que les spectateurs d’Angoulême ont trouvé le film généreux et qui parle avec le cœur car ils savaient que le film racontait un quotidien réellement vécu bien que romancé.

    Comme le dit Philippe Rebbot dans l’une de ses répliques : « Je n’embrasse pas avec ma langue mais avec mon cœur ».

Pour aller plus loin : les indiscrétions du chef opérateur, Bertrand Mouly

Même si le film a été tourné avec une équipe plus que légère : un chef opérateur, un ingénieur du son, Jean-Luc Audy et un perchman (c’est tout !), et qu’il a été au départ auto-produit puis épaulé par Escazal Films, on peut penser qu’il s’agit d’improvisations successives. Eh bien non ! Toutes les répliques et les situations ont été écrites. Le film s’est tourné sur une durée de 8 mois pour coller à la vie de Romane et Philippe en temps réel, et toutes les scènes familiales sont jouées par les véritables intéressés dans leurs appartements et lieux respectifs.

Soulignons ici l’excellent travail de montage qui a été fait : plus de 85 heures de rush ont donné un premier ours de 3H30 pour finir sur un film d’1h37 ! Et pour un budget de 400.000 euros !!!!

Pour les fans, la production prévoit un DVD avec en bonus les 3H30 de l’ours initial.

Gageons que si la sortie en salles se passe bien, le film aura plus que tenu sa promesse. Verdict, cette semaine. Et vous, qu’en pensez-vous ?

Pas de case programme, pas de comédie ou comment vendre une série comique en France

Retour sur le colloque « Les spécificités de l’écriture de comédie dans les séries TV » à la Maison des Auteurs-SACD.

Vendre sa comédie sur le papier

Comment vendre une comédie sur le papier sachant l’importance des gestes, du rythme, de l’interprétation ? S’assurer qu’on fait rire, c’est une vraie question. Les sitcoms américains enregistrés en public comme Friends ou encore Big bang theory millimètrent chaque réplique, chaque gag. Quand le public ne rit pas à l’enregistrement, le scénario est renvoyé sur-le-champ en atelier pour le lendemain. En France malheureusement, les limitations budgétaires rendent impossible cette pratique.

Lorsqu’on demande à Frédéric Rosset, créateur d’Irresponsable*, s’il lui a fallu « prouver que sa série allait être drôle », il répond que la pièce maîtresse qui a fait autorité d’un bout à l’autre de la chaîne de production, c’est le pilote…  le pilote écrit (sous forme de continuité dialoguée), pas celui tourné à la Femis, qui mettait ses gags en situation. Il faut savoir qu’OCS n’a jamais demandé à voir le pilote filmé. C’est dire si en France, tout se joue sur le papier.

*Irresponsable, comédie 10X20’ diffusée sur OCS. La bande-annonce:

L’hégémonie du prime time

En 2016, 66 séries françaises ont été diffusées en première partie de soirée — le fameux : « prime time ». Et c’est là où le bât blesse : le format spécifique de la comédie sérielle s’accommode mal de cette case programme. La raison ? Mis à part le short-com dont la France est très friande et qui s’intègre facilement dans les grilles de programmation (Un Gars, Une fille; Vous les femmes…), le standard de la comédie TV est d’environ 26’-30’. Plus long : on perd le potentiel comique.

Frédéric Rosset: « le 26 minutes ( pour de la comédie ) est un format assez naturel. Sans vouloir faire ma Christine Boutin, 52 minutes en comédie c’est quelque chose de très étrange. Et même si on a des exemples de réussite, comme Fais pas ci, fais pas ça et Dix pour cent, (…) partout ailleurs c’est que du 26 minutes. »

Or, les chaînes françaises boudent l’aménagement de cases dédiées à ce format de 26’, notamment et surtout en heures de prime time. Du coup, phénomène typique : on nous envoie quatre épisodes de 26 minutes d’affilée pour équivaloir à une soirée avec deux épisodes de 52 minutes…Pour donner un repaire : en Grande Bretagne, quand on a une série 10 X 30 minutes, on diffuse un épisode de 30 minutes par semaine, soit pendant 10 semaines !

Contraintes budgétaires qui déterminent l’écriture

De fait, la rareté des cases entraîne la faiblesse des budgets alloués.

Antoine Szymalka, producteur d’Irresponsable :
« Il y a cinquante mille euros par épisode, donc cinq cent mille en tout. Après quoi, bien entendu on avait le CNC. La région Ile-de-France est venue compléter un petit peu mais ça reste des budgets dérisoires pour créer 22 minutes par épisode. Je pense qu’un budget Canal+ doit être aux alentours de 400 000 euros sur le même format. On voit donc que c’est forcément très contraignant pour la production à plein d’échelles et notamment aussi pour l’écriture. On ne peut pas avoir pléthore d’auteurs ou monter des ateliers. »

Ainsi, avant de présenter un projet à des producteurs, il fait bon anticiper dès l’écriture certaines contraintes rédhibitoires.

Les décors

C’est le problème numéro 1 de la comédie qui doit fonctionner dans des décors limités et récurrents, qui ne nécessitent pas ou très peu de figuration. Bannis les salles de concert, les places publiques, les extérieurs trop peuplés.

La concision

Il faut élaguer tout de suite les scènes inutiles ou à faible teneur dramatique. « On est à l’os » dit Frédéric Rosset: 12-14 séquences par épisode de 20 minutes. C’est-à-dire, des scènes denses, ramassées, ni trop longues, ni trop courtes.

La virtuosité des scénaristes

Outre ces conditions qui peuvent être déterminantes dans un premier tri sur le volet, une bonne comédie c’est avant tout le résultat d’un savoir-faire scénaristique. Sur ce point, si vous avez besoin d’un coup de pouce, pour écrire et vendre une comédie, c’est par ici !

L’adaptation cinématographique d’une pièce de théâtre

Le cinéma a su puiser dans les grandes œuvres théâtrales pour se renouveler, se réinventer. Shakespeare, Tchekhov, Tennessee Williams, quelques exemples parmi les plus grands dramaturges, ont été régulièrement adaptés. De la scène au cinéma ces œuvres ne perdent pas de leur éclat, de leur force. Leur message reste intact. On les redécouvre par les possibilités qu’offre l’image d’aller chercher ce qui n’appartient pas au théâtre : un visage d’acteur en gros plan, un espace de jeu plus réaliste, une autre esthétique visuelle.

Voici un modeste retour d’expérience sur ma récente adaptation cinématographique de Derniers remords avant l’oubli, une comédie sentimentale* de Jean-Luc Lagarce (1957-1995). (Actuellement l’auteur contemporain le plus joué sur les grandes scènes théâtrales françaises ainsi qu’à l’étranger. Depuis sa disparition, son œuvre littéraire connaît un succès public et critique grandissant. Elle est traduite en vingt-cinq langues. Juste la fin du monde vient d’être adapté au cinéma par Xavier Dolan.)

*Pour apprendre à manier ce genre, ne manquez pas la prochaine formation High Concept Écrire et vendre une comédie.

Garder les dialogues originaux

Souvent l’enjeu est là : comment adapter l’œuvre originale sans en dénaturer le fond, la forme et plus particulièrement son langage ?

Prenez Jean-Luc Lagarce par exemple. Le succès de son œuvre ne s’explique pas par des structures dramatiques sophistiquées, mais plutôt par la virtuosité de ses dialogues, qui sont au service de thèmes simples et universels, comme la difficulté d’obtenir une vérité relationnelle :

  • DERNIERS REMORDS AVANT L’OUBLI
  • LE PITCH DE LA PIÈCE
  • Un dimanche à la campagne, au début des années 90, dans une maison où trois des personnages, HÉLÈNE, PIERRE et PAUL (la quarantaine), ont vécu une histoire d’amour vingt ans plus tôt… l’esprit communautaire, les années 70. 
Puis ils se sont séparés. Pierre vit toujours en solitaire dans cette maison. Hélène et Paul se sont mariés chacun de leur côté, ailleurs.
 Ce jour-là, ils reviennent pour débattre de la vente de la maison, qu’ils avaient achetée en commun et qui a pris de la valeur. Ils ont besoin d’argent. Mais sont-ils seulement venus pour cela ? Il y a dans les placards des cadavres sentimentaux, des secrets, des idéaux perdus et des remords… Derniers remords avant l’oubli est une comédie acide sur l’amitié et l’amour, sur l’arrangement avec la réalité.

     

Le langage de Jean-Luc Lagarce n’est pas quotidien mais néanmoins juste et drôle. C’est une épreuve pour les acteurs car il faut domestiquer cette langue, la rendre vivante. Le plaisir de jouer Lagarce devient alors sans fin, nous disent les comédiens. Faire entendre ce texte au cinéma dans sa forme originale est un défi passionnant.

  • Extrait du scénario de Jean-Marc Culiersi et Pierre Larribe, d’après la pièce de Jean-Luc Lagarce.
  • 4. EXT. PORTAIL DE LA MAISON / ALLÉE – JOUR
  • PIERRE ouvre le portail en bois sur HÉLÈNE, 45 ans, cheveux courts, le port altier, regard perçant, visage tendu. Une gêne perceptible puis ils se sourient timidement.
  • PIERRE
  • (La gorge nouée)
  • Je suis content. Tu vas bien ?
  • Derrière Hélène, surgit PAUL, 43 ans, grand, une calvitie bien avancée, des lunettes de vue rondes, le sourire aux lèvres.
  • PIERRE
  • (S’efforçant d’être convivial)
  • Vous allez bien ? Est-ce que vous allez bien ?
  • Paul fait la bise à Pierre.
  • PAUL
  • (à Hélène)
  • Je pensais que nous arriverions avant vous.
  • Sans lui répondre Hélène remonte d’un pas décidé l’allée qui mène à la maison. Pierre échange un regard inquiet avec Paul qui lui répond par un sourire embarrassé.
  • Pierre referme le portail qui bute sur ANTOINE, le mari d’Hélène, 49 ans, un petit homme au visage sympathique. Antoine se faufile par l’entrebâillement du portail.
  • Une bouteille de vin à la main, il se plante devant Paul et Pierre. Pierre est visiblement très surpris par sa présence.
  • ANTOINE
  • (Souriant, à Paul et Pierre)
  • C’est à dire… la route est bonne, nous avons bien roulé, elle se souvenait parfaitement du trajet…
  • Antoine donne la bouteille à Pierre qui la prend machinalement.
  • HÉLÈNE
  • (À la cantonade tout en examinant le toit, soucieuse)
  • C’est Antoine, lui là. C’est mon mari.
  • Antoine tend la main à Pierre qui est distrait par l’irruption de LISE, 17 ans, casque audio vissé sur les oreilles.
  • LISE
  • (Passant devant Pierre et Paul sans s’arrêter)
  • Je m’appelle Lise. Je suis leur fille, la seconde fille, leur fille
  • (Désignant du doigt Hélène et Antoine)
  • à eux deux, là.
  •  

Casser le huis-clos, mais pas trop !

Une pièce de théâtre est souvent, par nature, un huis clos qui peut facilement s’adapter. La pièce de Lagarce par exemple, n’offre ni contexte historique daté, ni cadre géographique situable. Il n’existe pas de didascalies décrivant un décor, et les dialogues donnent à ce sujet peu de détails précis. Au début de notre réflexion, mon co-scénariste Pierre Larribe et moi croyions qu’il fallait aérer la pièce, en faire un film proprement dit en sortant de l’univers clos de la maison. Nous pensions qu’il fallait montrer ce que racontent les personnages de leur passé, les découvrir avant cette réunion dans leur quotidien pour mieux les définir, les saisir, sortir de cette maison étouffante et s’aventurer dans l’environnement de ce lieu- dit. Aérer donc. Mais nos premières tentatives n’apportèrent rien, tout s’en allait à vau-l’eau.

Nous comprîmes alors que la force de l’écriture théâtrale réside souvent dans son efficacité minimaliste. Il nous fallait au contraire se concentrer essentiellement sur l’arène où s’affrontent les personnages. La maison devient alors le symbole tangible des contradictions idéologiques des trois amis. Dans les années 70, ils étaient en rupture avec leurs origines bourgeoises. Cette maison perdue dans la campagne, loin du monde urbain et capitaliste, était leur refuge, l’expression illusoire de leur révolte. Aujourd’hui ils doivent vendre la maison pour en finir définitivement avec ce passé. Mais ce n’est pas si facile. C’est une réflexion sociale et politique qui est ainsi proposée.

Nous avons ainsi décidé de montrer seulement les extérieurs proches. Cela nous a permis de nous détacher de la proposition théâtrale originale mais aussi, et surtout, de montrer que le huis-clos sous tension qui se joue à l’intérieur, n’épargne pas l’extérieur. Toute la propriété est le théâtre de la violence des sentiments que traversent les personnages. Le jardin, uniquement évoqué dans la pièce, apparaît comme un espace qui n’a de charmant que le cadre car les affrontements continuent de s’y exprimer sans relâche, même chez ceux qui espéraient y trouver un refuge.

Écrire entre les scènes existantes

Le hors-champ entre les actes, voire les scènes, laissent la place à l’extrapolation, à la liberté de digresser, de développer l’univers des personnages. C’est aussi une invitation à réinventer l’ordre des séquences. Affirmer un point de vue, donc adapter.

Lagarce, en amoureux du cinéma, propose ainsi entre chaque tableau des ellipses importantes. Nous avons imaginé des scènes supplémentaires qui nous permettent d’aller plus loin dans ce que vivent, traversent les personnages. Trahissons-nous l’auteur, l’œuvre originale, en proposant ces nouvelles situations ? Dans ce cas précis, il nous est apparu évidemment que ces nouvelles propositions étaient le prolongement ou le développement de ce qui était en germe dans les dialogues originaux. Nous n’avons pas écrit de nouveaux dialogues, le texte de Lagarce ne saurait souffrir la juxtaposition d’une écriture distincte ou « à la manière de ». Il y aurait eu un véritable problème de cohérence dans le style et dans l’univers du film. C’est pour cela que nous avons opté pour des séquences sans texte. Ce sont des situations qui racontent les personnages quand ils ne parlent pas, quand ils ne se parlent plus, quand ils sont soumis au silence ou obligés d’agir parce que la parole est vaine, impossible. Dans leurs instants de solitude, parfois touchants, parfois ridicules.

Vous pouvez suivre les étapes de la production de mon film sur le site derniers-remords.com. Et pour approfondir le sujet sur High Concept, je vous encourage vivement à suivre ce cycle d’articles sur l’écriture des dialogues.

A bientôt !

Big Bang Theory : comment utiliser la lecture du scénario en comédie

Heureusement pour nous, les auteurs de The big bang theory ont beaucoup communiqué sur leur façon de travailler. Nous savons ainsi que les lectures avec les acteurs avant le tournage sont un véritable facteur de réussite du show. On peut dire plus généralement qu’en comédie, la lecture est une phase essentielle sinon comment garantir des rires ? La preuve par l’exemple.

Inutile de présenter le grand hit de la comédie US The Big Bang Theory, paradigme de la sitcom bien produite et écrite, référence qui nous a beaucoup servie à Cédric et moi-même pour concevoir notre propre projet de sitcom dont nous vous parlerons cette année. Chaque épisode de la série, une fois écrit et arrivé au stade du final draft validé par les deux showrunners Bill Prady et Chuck Lorre, est lu avec les acteurs avant le tournage dans l’optique d’être rendu encore meilleur et de générer le plus de rires possibles. Chaque vanne est retravaillée pour donner un rire franc et immédiat, aucun gras n’est laissé, ce qui donne cet aspect naturel à la série. Mais ne vous y trompez pas, tout est soigneusement calibré pour obtenir ce résultat.
La sitcom est produite sur un rythme industriel (on tourne en même temps qu’on écrit), chaque épisode requiérant 7 jours de production pour être le plus drôle possible (deux jours de répétition et cinq jours de tournage en public). Chacun de ces jours de répétition est donc précieux pour tester les dialogues, aucun gaspillage n’est possible.

Les showrunners nous informent qu’une lecture engendre en général au minimum 20 à 30% de réécriture. Chaque scène qui a bien fonctionné est gardée et est utilisée en négatif pour améliorer celles qui n’ont pas fonctionné. Même si la différence n’est pas fondamentale entre le scénario lu et le shooting script, au sens, où la structure de l’épisode est quasiment toujours conservée, l’amélioration des vannes apporte une différence qualitative fondamentale.

Voici ce qu’une lecture peut permettre de faire :

    1. Améliorer les PUNCH LINES :
      les dialogues en comédie sont réécrits pour retravailler spécifiquement ce que les Américains appellent la Punch Line, c’est à dire la chute de la vanne.
      (Pour apprendre la mécanique du rire et construire des comédies hilarantes, n’hésitez pas à consulter le cours rire et scénario : l’art de la comédie).

      • Exemple d’une première version de dialogue (Saison 4, épisode 21), The Agreement Dissection) : “A hen party ? I don’t know if I’m up for an evening talking about coupons and shoes.” L’absence de rire sur cette réplique de Sheldon a conduit les auteurs à réécrire.
      • Nouvelle version : “A girls’ night ? Oh, I don’t know if I’m up for an evening talking about rainbows, unicorns and menstrual cramps.” Notez que la structure du gag est conservé, la réplique a été musclée en jouant sur l’énumération en fonction de l’archétype de Sheldon.
    2. Améliorer LES ENJEUX : seuls quelques dialogues sont remaniés de façon importante, la plupart du temps, il ne s’agit que d’un lissage émotionnel pour renforcer les personnages et leur histoire.
      • Dans ce même épisode, quand Sheldon se plaint de la nouvelle petite amie de Léonard, les auteurs avaient choisi au départ une vanne classique de sitcom : “Leonard’s new girlfriend is really becoming a burr under my saddle.”
      • La version finale ne retiendra que l’impact de l’information pour le personnage : “Priya has essentially nullified my roommate agreement with Leonard, making life in the apartment very uncomfortable for me”. Le retour à la comédie se fait grâce à la réplique d’Amy, nouvelle punch line du dialogue : “And you want me to kill her ? Done.”
        Une lecture peut ainsi permettre de réinstaller clairement les enjeux d’un personnage. La métaphore n’était pas idéale pour faire passer le désarroi de Sheldon à l’idée que sa vie change. Par ailleurs, la vanne n’avait obtenu aucun rire pendant la séance de lecture (dixit Bill Prady).

      Retrouvez ci-dessous les différentes punch lines de l’épisode :

    3. CONSERVER LES RIRES qui fonctionnent :
      À l’inverse, si une vanne peut induire un contresens ou même si l’information n’est pas claire, une fois qu’elle a obtenu un rire, le dialogue reste fixé. Toute lecture est faite pour fixer les dialogues qui ont obtenu un rire ou un sourire.
      C’est tout l’enjeu lorsqu’on réécrit de ne pas détruire les choses qui fonctionnent et d’améliorer uniquement celles qui ne fonctionnent pas. Voici la lecture du final de la dernière saison. Je vous laisse savourer l’effet sur les acteurs qui découvrent l’épisode.

À tous les auteurs de comédie, je vous encourage ainsi à tester vos scénarios avec des acteurs, quitte à organiser vous-mêmes une séance de lecture, c’est indispensable pour sécuriser un projet et c’est aussi la façon de travailler des pros. À bon entendeur.

Line-up des nouveaux pitch de comédie dédiés à l’humour en famille

Suite à notre commentaire des nouvelles sitcoms américaines à venir, nous continuons à donner notre avis sur les autres comédies qui vont peupler nos écrans à partir de la rentrée prochaine car comme dans l’industrie de la mode, ces nouvelles séries vont donner le ton à la fiction du monde entier.


Or, s’il est bien un format roi pour illustrer la comédie, c’est la sitcom. Rythme rapide pour une programmation variée, cette année, plus que les autres, un thème aura été mis à l’honneur : la famille dans tous ses états. Thème rassembleur et universel, la famille permet en effet de s’adresser à une cible large que vise encore les gros networks US dans leur guerre incessante à l’audience (cf. aussi la cible préférée des diffuseurs français en comédie).

Rappel des forces en présence

  • CBS est le leader incontesté des audiences. C’est le seul network dont les séries peuvent rassembler plus de 20 millions de téléspectateurs de façon régulière. Avec une audience moyenne à 11 M de téléspectateurs par prime, elle dépasse les networks rivaux avec un écart de plus de 4 millions de fidèles et représente 10 fois l’audience moyenne des plus grosses chaînes câblées.
  • FOX en bon n°2, a mis le paquet cette année en augmentant significativement son offre de programmes originaux (13 nouvelles séries tout genre confondu seront à l’antenne à partir de la rentrée 2013).
  • NBC (ancien n°1 historique), aujourd’hui sur la dernière marche du podium, est encore leader sur la case du jeudi en comédie. Cette année, le paon tente donc de maintenir sa position avec 3 nouvelles séries (anticipant aussi l’essoufflement de Grey’s Anatomy et Glee).
  • ABC a annoncé la couleur à sa conférence de rentrée via sa presidente Anne Sweeney « If you don’t take risks, if you don’t act boldly, you’ll never do something truly mémorable. ». À la quatrième place depuis 2 ans, l’alphabet comme disent les Américains a besoin de marques fortes pour résister à l’érosion de ses audiences. Au 4e trimestre, ABC lancera donc elle aussi pas moins de 8 nouvelles séries, contre 6 pour NBC ou 5 pour Fox…
  • Je vous livre les différentes propositions par ordre de mes préférences.

    1. La famille dysfonctionnelle avec un petit côté eighties
    2. THE GOLBERGS (ABC)
      Pitch : dans les années 80, avant Instagram et Internet, la vie d’une famille un peu spéciale est racontée par le créateur du show, Adam F. Goldberg, qui a filmé sa famille dysfonctionnelle lorsqu’il était enfant.

    3. Le choc des belles-familles
    4. WELCOME TO THE FAMILY (NBC)
      Pitch : lorsque deux jeunes bacheliers décident de se marier suite à la grossesse surprise de la jeune-fille, leurs familles incompatibles vont devoir s’entendre. Créateur : Mike Sikowitz (Rules of Engagement, Friends), Jamie Tarses (Happy Endings, Franklin & Bash)

    5. Le père divorcé qui héberge ses parents encombrants
    6. THE MILLERS (CBS)
      Pitch : un journaliste récemment divorcé qui a menti à ses parents sur son divorce doit leur avouer la vérité quand ces derniers viennent s’installer chez lui alors qu’il vit une nouvelle vie de célibataire mouvementée. Créateur : Greg Garcia.

    7. Deux célibataires qui hébergent leurs pères encombrants
    8. DADS (FOX)
      Pitch : une sitcom multi cameras qui expose comment la vie de deux trentenaires meilleurs amis, entrepreneurs à succès dans le monde du jeu vidéo est chamboulée quand leurs pères emménagent avec eux. Créateurs : Alec Sulkin, Seth MacFarlane, Wellesley Wild (l’équipe de Ted et Family guy). Stars :Seth Green, Giovanni Ribisi, Martin Mull, Peter Riegert.

    9. La famille recomposée
    10. TROPHY WIFE (ABC)
      Pitch : Kate une ancienne fêtarde, change de vie instantanément lorsqu’elle tombe amoureuse d’un homme qui a déjà trois enfants très manipulateurs et deux ex-femmes, qui n’ont de cesse de la juger. Créateurs : Sarah Haskings, Emily Halpern.

    11. La mère ex-alcoolique divorcée et sa mère envahissante
    12. MOM (CBS)
      Pitch : une femme pleine de défauts (Anna Faris) essaye de s’améliorer. Ancienne alcoolique, elle travaille dans un restaurant avec des collègues qui ne sont pas sobres et élève 2 enfants dans un monde pleins de tentations. Créateurs : Chuck Lorre (Mon Oncle Charlie, The Big Bang Theory), Gemma Baker.

    13. Le père gay divorcé et sa mère envahissante
    14. SEAN SAVES THE WORLD (NBC)
      Pitch : un père gay et récemment divorcé doit élever sa fille avec sa mère. Créateurs : Victor Fresco (Better Off Ted, Andy Richter Controls the Universe), Sean Hayes (Will & Grace, Hot in Cleveland), Todd Milliner (Hot in Cleveland, Grimm)

    15. La mère divorcée qui emménage chez son bougon de père
    16. BACK IN THE GAME (ABC)
      Pitch : une femme divorcée qui éduque seule ses enfants, revient vivre chez son père (James Caan), un ancien joueur de baseball professionnel et devient coach de l’équipe de baseball de bras cassés où joue son fils. Créateurs : Mark Cullen, Robb Cullen.

    Bref, une variation sur l’ensemble des problématiques liées à la famille qui ne révolutionne pas le genre mais apporte une certaine fraicheur. Qu’en pensez-vous ?

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